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Devenir pilote, un rêve qui se réalise pour de nombreux diplômés ESTACA

28 mars 2023

Le double parcours ingénieur et pilote de ligne est largement apprécié par les compagnies aériennes et c’est un vrai atout pour le déroulement de sa carrière. Mais comment accéder à ce métier qui fait souvent rêver mais semble parfois inaccessible ? Johan, Chloé, Antoine et Arthur, diplômés ESTACA racontent leur parcours pour devenir pilote de ligne.

Chacun sa voie pour devenir pilote

Beaucoup d’étudiants ESTACA rêvent de devenir pilote de ligne et font le choix d’un double parcours. Les études d’ingénieurs permettent d’acquérir des méthodes de travail, de comprendre comment fonctionne un avion et comment les différents systèmes interagissent. Ces compétences sont très appréciées des compagnies aériennes ou des écoles qui forment des pilotes. Un double parcours ingénieur/pilote permet souvent des évolutions de carrières intéressantes.

Pour devenir pilote, plusieurs voies sont possibles : intégrer l’une des deux grandes écoles françaises l’ENAC (Ecole Nationale de l’Aviation civile) ou l’Ecole de l’Air et de l’Espace, choisir de se spécialiser dans une école privée de pilotage en France ou à l’étranger (l’ESTACA a par exemple noué un partenariat avec Aéropyrénées qui permet de commencer sa formation sur la fin de ses études) ou encore, après son diplôme ESTACA, rejoindre une compagnie aérienne qui propose des formations dans le cadre des programmes « Cadets ». De nombreux diplômés ESTACA sont devenus pilotes de ligne, voici quelques témoignages sur leurs différentes expériences.

Johan, pilote de ligne chez Transavia grâce au programme Cadet Air France

Les compagnies aériennes recrutent de futurs pilotes dont elles assurent la formation dans le cadre des programmes « Cadets ». Chez Air France, par exemple, environ 90% des profils recrutés sont des ingénieurs. Ils effectuent une formation de 24 mois au sein d’écoles partenaires puis au centre de formation Air France en étant rémunéré par la compagnie. Chaque année plusieurs diplômés ESTACA sont sélectionnés dans le cadre de ces programmes chez Air France ou dans d’autres compagnies.

« La sélection des cadets Air France se passe en 3 étapes avec une série de tests : calcul mental, repérage dans l’espace, anglais, culture générale, tests psychotechniques, psychomoteurs, des tests de l’attention… Puis une épreuve avec une problématique à résoudre en équipe. Une bonne intelligence émotionnelle est primordiale aujourd’hui dans les cockpits. La formation ESTACA, à la fois à travers les cours et TP ou ses projets associatifs, nous prépare bien à ces épreuves : nous sommes habitués au travail en équipe, à l’engagement, à être pragmatique et adaptable face à l’imprévu… De mon côté, j’étais très investi dans l’association Flying West quand j’étais à l’Ecole, on partageait notre passion aéronautique, on se motivait, beaucoup, on voulait être pilote et aujourd’hui chacun est dans sa compagnie, à creuser son chemin. Pour ma part, je n’aurai pas réussi la sélection des cadets Air France sans avoir fait l’ESTACA, j’en suis convaincu. Mon conseil à ceux qui rêvent de devenir pilote : ne pas avoir peur d’essuyer quelques échecs, chacun peut y arriver. Il faut y croire jusqu’au bout, ne pas abandonner. Quasiment chaque compagnie européenne à un ESTACIEN pilote aujourd’hui. »

Johan Lichtner

Diplômé ESTACA 2020 et actuellement pilote de ligne chez Transavia

Chloé et Antoine, pilotes pour AstonJet, réalisent aujourd’hui des missions pour les Hôpitaux de Paris

Chloé Bignon (diplômée 2018) et Antoine Martorana (diplômé 2015), se sont formés après l’obtention de leur diplôme ESTACA au sein d’une école de pilotage privée. Ils ont ensuite choisi l’aviation d’affaire et travaillent aujourd’hui comme pilote pour la compagnie ASTONJET basée au Bourget. Ils assurent des missions très variées qui vont de vols médicaux pour le transport urgent d’organes pour les hôpitaux de Paris aux vols privés de personnalités VIP.

Aujourd’hui collègues, ils se sont par exemple récemment retrouvés pour une mission médicale qui consistait à emmener un chirurgien cardiaque à Angers pour récupérer un cœur à transplanter sur un receveur à Paris.

« Après deux ans de prépa PCSI/PC, j’ai intégré l’ESTACA qui m’apparaissait comme une évidence avec sa formation spécialisée dans l’aéronautique avec des intervenants reconnus, des cours dédiés et des partenariats de très grande qualité (AIRBUS, THALES, SAFRAN...). Pour devenir pilote de ligne après mon diplôme ESTACA, j'ai suivi le parcours classique d'une formation ATPL intégrée. Avant de commencer ma formation, je n'avais absolument aucune heure de vol et j'ai tout appris pendant mes études. J'ai fait le choix d'une école à l'étranger pour la pratique quotidienne de l'anglais avec des intervenants natifs et expérimentés, le coût moins élevé et la rapidité de l'apprentissage ont aussi motivés mon choix. Le principal avantage d’être Ingénieur ESTACA avant d'entamer une formation de pilote, c’est l'acquisition d'un bagage théorique énorme pour pouvoir affronter les modules de l'ATPL théorique. L'ESTACA permet aussi d'avoir une vision plus globale et contextualisé du métier de pilote de ligne (aspect du marché de l’aéronautique, aspects financiers, opérationnels et analytiques). Le réseau Alumni est de plus très puissant, il permet d'obtenir de précieux contacts dans l'aéronautique et je me rends compte que l'ESTACA est un vivier de pilotes de ligne. »

Chloé Bignon

Diplômée 2018 et pilote de ligne dans l'aviation d'affaires

Aujourd’hui, pilote de ligne dans l’aviation d’affaires à l’aéroport Paris-Le Bourget, Chloé réalise des vols pour des entreprises, des particuliers, et elle assure de nombreux vols pour les Hôpitaux de Paris :

« Le transport d’organes est ce qui m'anime le plus, ce sont souvent des missions de nuit et je me réjouis de contribuer à sauver des vies. Les astreintes 24h/24h, les nuits blanches et les longues heures d'attente pendant les prélèvements sont contraignantes, mais l'adrénaline suscitée par l'importance de telles missions, l'adaptabilité constante nécessaire face aux aléas rencontrés au sol comme en vol ainsi que l'inexistence de monotonie me font adorer ce métier. Chaque vol est différent et avoir l'occasion de se poser sur des petits terrains Français en Jet est formidable, rendant l'expérience de pilotage encore meilleure ! Lors d'un vol médical, mon plus beau souvenir fut lors d'une mission vers Bordeaux. Nous y sommes allés en pleine nuit avec 3 avions différents soit 6 pilotes et 6 médecins. Chaque binôme venait chercher un organe et un même donneur allait contribuer à sauver trois vies distinctes cette nuit-là. »

Chloé Bignon

Diplômée 2018 et pilote de ligne dans l'aviation d'affaires

Et un dernier mot de Chloé à l’attention des filles :

« Pour les jeunes filles qui rêvent de devenir pilote mais ont peur de se lancer dans cette voie plutôt masculine, un seul conseil : lancez-vous ! À Astonjet, je suis la seule Femme parmi le personnel navigant mais mes collègues masculins sont extrêmement bienveillants. Les mentalités changent et les femmes sont plus que bienvenue dans le métier de pilote ! »

Chloé Bignon

Diplômée 2018 et pilote de ligne dans l'aviation d'affaires

Découvrez aussi en video, Arthur, diplômé 2017, pilote de ligne pour DHL :