L’ESTACA crée un nouveau département « ingénieur durable et responsable »
À l’occasion de la semaine européenne de la mobilité du 16 au 22 septembre, l’ESTACA, école d’ingénieurs post-bac dans le domaine des transports durables, annonce la restructuration de sa formation d’ingénieurs avec le lancement d’un nouveau département dénommé IDEAL, pour Ingénierie Durable et rEsponsAbLe.
Dans un contexte industriel mondial et globalisé, le secteur des transports et de la mobilité connait une mutation profonde avec le déploiement du digital, de l’intelligence artificielle, et des enjeux énergétiques qui prennent une importance sociétale et économique majeure. Pour encore mieux préparer les futurs ingénieurs à ces transformations en cours et à venir dans l’industrie et dans la société en général, l’ESTACA fait donc évoluer l’organisation et les contenus de sa formation ingénieur. À partir de septembre 2023, le cursus de l’Ecole se structure désormais autour de trois départements :
▪ Sciences Pour l’INgénieur (SPIN) > permet aux étudiants d’acquérir les compétences scientifiques, techniques et fondamentales nécessaires à leur formation d’ingénieur.
▪ Ingénierie des moBIlitéS (IBIS) > se concentre sur les compétences spécifiques à chaque filière de transport choisie par les étudiants : aéronautique, automobile, ferroviaire, spatial ou naval.
▪ Ingénierie Durable et rEsponsAbLe (IDEAL) > couvre un large éventail de compétences multidisciplinaires, notamment dans les domaines des sciences humaines, de l’interculturalité, de l’éthique, de la communication, de la gestion, du management et de l’expérience professionnelle. Tous les étudiants suivront les modules de cours de l’ensemble de ces pôles pendant leurs cinq années d’études.
Département IDEAL : renforcer les compétences face aux transitions socio-environnementales
Le département IDEAL a pour objectif de compléter et approfondir la formation existante en renforçant les compétences des futurs ingénieurs dans la réduction de l’empreinte environnementale des transports, en intégrant la transition et en développant des aptitudes transversales.
Face aux enjeux majeurs actuels, aux prises de conscience et aux engagements, le but est que chaque ingénieur soit en mesure, à la fin de sa formation de :
▪ Acquérir une compréhension approfondie des évolutions en cours ;
▪ Reconnaître et incorporer les enjeux liés aux transitions socio-environnementales dans son projet professionnel ;
▪ Développer des solutions en adoptant une perspective critique des scénarios et des leviers d’action, tout en intégrant une réflexion éthique ;
▪ Fournir les compétences nécessaires pour contribuer professionnellement à la construction d’un monde de demain respectueux de l’interculturalité.
Les modalités d’enseignement et d’évaluation sont diversifiées, avec un catalogue de cours, de projets et d’expériences professionnelles alignés sur les thématiques du département. Des conférences sont également proposées aux étudiants « Les Mercredis de la Transition : cycle de conférences pour un futur durable et responsable » animées par des experts sur des thèmes tels que : « Notre avenir climatique, enjeux de transformation », « IA et le métier de l’ingénieur, enjeux numériques », « Transition énergétique : un défi majeur pour l’industrie automobile. »
Un département divisé en 3 pôles avec de nouveaux contenus et méthodes pédagogiques
La formation reprend certains modules et cours déjà existants mais il permet de restructurer le syllabus, d’en développer de nouveaux et de varier les outils, méthodes et évaluations pédagogiques.
▪ « Innovation durable » aborde :
✓ La transition énergétique & environnementale : éco-conception, cycle de vie, bilan carbone, dimension sociale, analyse des comportements, intermodalité, disponibilité des ressources, consommation et déchets, décryptage de documents de référence, …
✓ La transition numérique : IA, machine learning, outils de simulation avancée multiphysique, modélisation, méthodes mathématique / Big data, cybersécurité, Interoperability des systèmes IoT, mathématiques quantiques, Smart grid mobility building cities, …
✓ La transition sociétale & l’innovation : changement climatique, préservation de la biodiversité, aménagement des villes, droit de l’environnement et politiques publiques, économie circulaire, calcul de l’empreinte écologique via des serious games.
▪ « Humanités et transition sociétale » est consacré aux langues et à l’interculturalité : apprentissage des langues, exercice à la prise de parole, acquisition d’autonomie, développement de l’esprit critique et ouverture à d’autres cultures, …
▪ « Expérience professionnelle » : pilotage des stages en France ou à l’international et des projets de mobilités académiques. Les étudiants réalisent a minima 12 mois de stage pendant leur formation. Une nouvelle grille d’évaluation pour mettre en évidence des compétences plus variées et répondant à une problématique environnementale ou sociétale est déclinée : notions d’éthique de l’ingénieur, honnêteté intellectuelle, RSE, enjeux de la conformité RGPD, export de données, confidentialité. Cette transformation de la formation de l’ingénieur a été opérée par un groupe de travail qui a choisi d’adopter une méthode itérative de construction dont le résultat est propre à l’ESTACA.
De nombreux établissements se sont emparés du sujet de la formation des ingénieurs aux mutations en cours, le travail de référence est celui du Groupe INSA et du Shift Project.
Un cycle de conférences
Un cycle de 14 conférences, « Les Mercredis de la Transition » est proposé aux étudiants de tous les campus, toutes années confondues. Ces conférences font intervenir des spécialistes du climat ou des transports, afin de développer la compréhension des étudiants des enjeux de la transition énergétique. Ce cycle a démarré en septembre avec une intervention de Valérie Masson-Delmotte, scientifique spécialiste du climat, classée parmi les cent personnalités les plus influentes du monde par le magazine américain Time. Aujourd’hui directrice de recherche au CEA au Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement, elle est également membre du Haut Conseil pour le Climat, et a été co-présidente du groupe de travail du GIEC de 2015 à 2023.