Les ingénieurs ESTACA très appréciés dans les écuries de F1, retour sur un article du Monde
« Pourquoi les écuries de formule 1 raffolent des ingénieurs français » : dans un article du Monde du 13 avril 2025, le journaliste Jérôme Porier explique combien les grandes écoles françaises, et notamment l’ESTACA, sont appréciées dans le milieu du sport automobile. Certains ingénieurs, comme Frédéric Vasseur, ESTACA 1995, directeur de la Scuderia Ferrari ou Laurent Mekies, ESTACA 2000, directeur de Racing Bulls, sont très médiatiques. D’autres sont moins connus mais contribuent largement aux performances des monoplace de F1.
L'excellence des grandes écoles appréciée dans les écuries
La série documentaire Formula 1 : Drive to Survive, diffusée par Netflix, a contribué à rendre médiatique les ingénieurs qui travaillent dans les écuries de sport automobile et aujourd’hui le grand public connait mieux les coulisses de la F1. Mais le journaliste s’interroge sur les raisons du succès des ingénieurs français dans le monde du sport automobile. Les patrons des écuries qu’il est allé interroger expliquent que la puissance de l’industrie automobile française et l’intérêt pour la course automobile depuis les années 50 ont pu jouer un rôle mais surtout que la qualité des formations des ingénieurs en France est un atout majeur. « La France cultive une tradition d’excellence à travers ses grandes écoles, ce qui lui permet de produire de très bons ingénieurs », explique par exemple Bradley Lord, le porte-parole de Mercedes.
Les ingénieurs ESTACA particulièrement nombreux dans les paddocks
Le journaliste remarque que l’on rencontre un grand nombre de diplômés ESTACA au sein des écuries. « Normal puisque cette école a longtemps été la seule en France à proposer une spécialisation en sport automobile. Dès leurs études, les élèves de l’ESTACA baignent dans l’écosystème des compétitions automobiles en France. » explique le journaliste.
Il a aussi rencontré des diplômés ESTACA qui ont fait leur carrière dans les écuries et témoignent de leur expérience :
Selon Laurent Mekies, ESTACA 2000, directeur de Racing Bulls : « L’école a développé des relations privilégiées avec les grandes entreprises du secteur et avec de petites écuries comme Signature ou ART, qui sont présentes dans les formules de promotion comme la F3 ou la F4. Faire un stage dans ces structures modestes est un bon moyen de débuter ».
Pour Gaëtan Jego, diplômé en 2004 et ingénieur piste chez Williams Racing, où il est l’interlocuteur du pilote espagnol Carlos Sainz : « Les anciens de l’ESTACA embauchent souvent des gens de leur école parce qu’ils savent que ce sont des dingues de sport auto. C’est un métier qui exige beaucoup de sacrifices, on voit peu sa famille. Il faut être passionné pour tenir le coup en F1 ! »
Des besoins accrus de compétences et de belles promesses de carrières
Le journaliste explique aussi que les effectifs des écuries se sont développés ces dernières années. David Sanchez, le directeur technique d’Alpine dit par exemple : « Chez Alpine, nous sommes 850 employés, dont plus de 250 ingénieurs de toutes nationalités, même s’il y a un peu plus de Français que chez nos concurrents. En réalité, la nationalité importe peu. Quand on a besoin de compétences, on les prend là où elles sont ! ». La concurrence entre les écuries s’est aussi accrue pour recruter les meilleurs talents. « Au début, on se piquait les ingénieurs entre nous, mais, maintenant, on va les chercher à la sortie des écoles », raconte Laurent Mekies. Racing Bulls, qui emploie 700 personnes, a en effet mis en place un programme qui sélectionne chaque année cinquante jeunes en grande majorité embauchés après la période d’essai.
Les passionnés de sport automobile qui intègrent l’ESTACA, ont ainsi de belle opportunité en sortie d’école pour les années qui viennent.
Pour en savoir plus, découvrez nos vidéos de diplômés ESTACA qui racontent leur parcours dans le sport automobile :