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Une conférence sur la décarbonation dans le secteur naval

10 décembre 2024

Depuis la création de la filière navale en 2021, l’ESTACA forme des étudiants pour répondre aux enjeux énergétiques, environnementaux et numériques du secteur. Elle a accueilli le 27 novembre une table ronde dédiée à l’avenir du secteur naval : de la décarbonation aux systèmes autonomes et à l’intelligence artificielle.

« Tout comme l’ensemble de l’industrie du transport, le secteur naval est soumis à une innovation permanente. Pour y répondre, l’ESTACA a pris le parti de proposer des enseignements en phase avec l’évolution du secteur et coconstruits avec les industriels. Les étudiants ingénieurs doivent être capables de prendre en compte les impacts environnementaux, de la conception à l’exploitation, et concevoir des véhicules intelligents et connectés. L’intervention d’acteurs de cette transformation à travers les cours, les projets, les visites de sites mais aussi des conférences, est essentielle pour former les ingénieurs aux défis de demain »
Frédéric Murzyn
Responsable de la filière navale à l’ESTACA

Responsable de 3% des émissions de gaz à effet de serre, les filières maritime et navale visent l’objectif d’une neutralité carbone d’ici 2050. Face à ce constat, l’ESTACA forme des étudiants capables de répondre aux enjeux énergétiques, environnementaux et numériques de ces secteurs. Depuis la création de sa filière navale en 2021 avec une soixantaine d’étudiants en formation, l’école accueille plusieurs projets associatifs et d’ingénierie dédiés à ces thématiques et renforce ses partenariats industriels. Le 27 novembre, l’Ecole organisait une table ronde dédiée à l’avenir du secteur naval : de la décarbonation aux systèmes autonomes et à l’intelligence artificielle.

Une table ronde pour comprendre les défis pour l’avenir du naval

L’Ecole organisait, sur son campus de Laval, le mercredi 27 novembre, une table ronde sur le thème : « Horizon et perspectives du secteur naval civil et de défense : de la décarbonation aux systèmes autonomes et à l’intelligence artificielle ». Destinée aux étudiants de l’école et de la filière, aux alumni et aux partenaires industriels, elle a eu lieu en présence de plusieurs partenaires tels que le GICAN (Groupement des Industries de Construction et Activités Navales), Naval Group, Couach, Bureau Véritas

La table ronde était animée par Quentin Geser, étudiant ESTACA en 4e année de la première promotion navale de l’ESTACA. Plusieurs intervenants ont pris la parole : Marie-Christine Méchet, Déléguée Générale Adjointe du GICAN a expliqué : « 80% des échanges commerciaux se font par voie maritime, il est important de travailler sur la décarbonation du secteur de façon accélérée. La formation ESTACA est appréciée par les entreprises, elle est scientifique, technique, pragmatique, concrète. »

Concernant la décarbonation de la filière, aujourd’hui il n’y a pas une seule solution mais de nombreuses solutions. Dans les années à venir, un panel de solutions pour décarboner devront être déclinées. Des techniques permettent d’améliorer l’empreinte carbone du maritime : les nouveaux carburants, les carburants décarbonés, les biocarburants, mais aussi des techniques qui permettent d’optimiser la conception des navires, les formes de carènes, d’hélices, la mise en place de batteries sur les navires, ou de kite par exemple.

Les entreprises du maritime sont à la recherche de nombreux ingénieurs : des ingénieurs en hydro-structure, des spécialistes dans les nouveaux moteurs, les nouveaux systèmes de propulsion (électrique), des roboticiens, automaticiens, codeurs, data scientists, des ingénieurs capables de manier l’Intelligence Artificielle…« Les ingénieurs que l’on va chercher dans les années à venir sont des ingénieurs avec un volet éco-conception et analyse de l’impact environnemental sur l’analyse du cycle de vie » explique Mathilde Lemoine, Directrice Relations Ecosystème de la section Drones, Systèmes Autonomes et Armes-Sous-Marines chez Naval Group. Estelle Faure, Responsable des Ressources Humaines chez Couach a précisé qu’ils sont « à la recherche de profils habiles, flexibles, adaptables, capables d’innover ».

Christophe Chauvière, Vice President Southwest Europe, North Africa and North America chez Bureau Veritas a terminé son intervention par un appel aux ingénieurs de la filière : « Rejoignez le secteur maritime, il y a plein de choses à faire, plein d’innovations, le secteur n’a jamais été aussi dynamique, on n’a jamais fait autant de Recherche & Développement sur la décarbonation, la digitalisation, l’intelligence artificielle… »

Des échanges avec les industriels autour des projets associatifs

A l’issue de la table ronde, des échanges ont eu lieu entre intervenants et étudiants. Les experts industriels ont aussi pu découvrir les projets menés par les étudiants, notamment deux projets navals :

  • SuMoth, voilier à foils éco-conçu, pour participer à la course Foiling SuMoth Challenge organisée chaque année sur le Lac de Garde en Italie. Une vingtaine d’étudiants de l’association WAVE (West Association for Vessels of ESTACA) travaille sur la modélisation et la conception d’un voilier, ainsi que sur l’optimisation des carènes et des foils.
  • Nautilus, sous-marin autonome pour participer au concours SAUC-E (Student Autonomous Underwater Vehicle Challenge Europe), organisé par l’OTAN, une compétition annuelle d’inspection et de maintenance en mer, où une équipe d’étudiants se met au défi dans des exercices en conditions réelles devant des juges et/ou observateurs de l’industrie maritime. Ce projet est porté par l’association EPIC (ESTACA Projects of Innovation and Challenges).

Pour en savoir plus : Filière navale en bref et en vidéo 

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