Un vol parabolique en apesanteur avec le CNES – projet ESTACA
Un groupe d’étudiants de l’association ESO (ESTACA Space Odyssey – le club aérospatial de l’École), a été sélectionné pour participer à la prochaine campagne de vols paraboliques du CNES Novespace.
Chaque année trois projets sont choisis et permettent aux étudiants de monter à bord de l’Airbus A310 Zéro G pour réaliser une expérience scientifique. Le projet des élèves ingénieurs ESTACA a retenu l’attention du jury cette année pour participer au prochain vol prévu à l’automne 2021.
Des vols paraboliques destinés aux expérimentations des étudiants des filières spatiales
Le CNES lance chaque année un concours destiné aux étudiants qui souhaient concevoir et réaliser des expériences qui pourront être mises en œuvre dans des conditions proches de l’impesanteur, à bord de l’Airbus A310 Zéro G. En 2021, ce sont des étudiants de Paris Diderot, de l’ISAE-ENSMA et de l’ESTACA qui ont été selectionnés et auront le privilège de réaliser leurs expériences à bord. Pour accéder à l’impesanteur, lors de ces vols dits « paraboliques », l’avion suit une trajectoire en forme de cloche. Au cours d’un seul et même vol, l’A310 Zéro G réalise ainsi une trentaine de paraboles de 22 secondes chacune pendant lesquelles les occupants sont en impesanteur et peuvent réaliser leurs expériences.
Réaliser des expérimentations en apesanteur
Au-delà de l’expérience incroyable de la perte de sensation du poids et de lévitation dans l’air, de s’asseoir ou marcher au plafond comme un astronaute, ces vols paraboliques permettent surtout de réaliser des expérimentations. Il s’agit par exemple d’analyser les propriétés de certains fluides, d’observer le comportement de matériaux à haute température, de tester des dispositifs et des équipements destinés à être envoyés dans l’espace. Les étudiants ESTACA ont proposé un projet d’Études expérimentales sur les Instabilités de Rayleigh-Bénard en Impesanteur (EIRBI). Ces instabilités ou cellules de Rayleigh-Bénard se forment grâce à la convection naturelle (le mouvement de l’eau dans une casserole que l’on chauffe par exemple). L’objectif est de prouver expérimentalement que la convection naturelle existe en micropesanteur. Les quatre étudiants passionnés par le spatial réalisent ce projet en dehors de leur cursus grâce à l’aide de leur tuteur scientifique Ahmed Benabed, enseignant-chercheur à l’ESTACA, et avec le soutien du département Recherche de l’École. Les étudiants ont plusieurs mois devant eux pour préparer leur expérience qu’ils testeront à l’occasion de la campagne de vols d’automne 2021.