Une nouvelle fusée sonde développée par les étudiants
ESO (Estaca Space Odyssey) est l’association des fans de spatial : ses membres conçoivent et réalisent chaque année des fusées, des CanSat, des ballons stratosphériques…
Grâce au support de Planète Sciences et du Centre National d’Etudes Spatiales (CNES), chaque année, ils participent à une campagne de lancement de leurs engins spatiaux pour tester leurs projets en profitant d’une expertise professionnelle. Leurs projets peuvent embarquer tout type d’expériences comme des capteurs vitesse, de pression ou encore des système anti roulis.
Un nouveau projet de grande ampleur a été lancé l’an dernier : ESTACA Space Launcher, une fusée sonde qui a pour objectif de battre le record d’altitude de vol d’une fusée étudiante en Europe qui est actuellement de 32 km.
Un projet étudiant de construction de fusée sur 5 ans
Après une année d’étude de faisabilité, l’association ESO a décidé de poursuivre ce projet ambitieux qui mobilise des compétences techniques poussées. Toute l’association ESO est mobilisée, ce qui représente 80 à 90 personnes, réparties sur les 2 campus de Laval et Saint-Quentin. Les étudiants sont recrutés à partir de la 3e année car les compétences nécessaires pour mener à bien ce projet sont assez complexes. Certaines notions ont déjà été abordées en cours par les étudiants, d’autres sont au contraire une découverte et à acquérir.
Un projet étudiant mené comme un bureau d’étude
Pour faire travailler plus de 80 étudiants, répartis sur 2 sites, il a fallu s’organiser ! Le projet est divisé en 9 sous projets indépendants, dont 7 sont des « projet d’ingénierie, technologique et associatif » intégrés au programme académique de l’École et encadrés par des professionnels.
Les 7 projets :
- Aérodynamique : coefficients aérodynamiques de la fusée, ailerons et ogive
- Propulsion
- Architecture
- Télémesure, pour communiquer pendant le vol
- Analyse de vie, pour étudier les contraintes
- Simulation pour tester avant vol
- Matériaux, pour tester différentes solutions
Certains groupes ont déjà bien avancé. Pour la propulsion par exemple, les étudiants ont déjà établi qu’ils utiliseraient une propulsion hybride avec un moteur solide (paraffine) et liquide (H2O2). La prospection pour le choix de la base de lancement est également bien avancé car cela joue sur la pressurisation des réservoirs : l’objectif est de faire un lancement en 2025, à priori d’une base de lancement dans le nord de la Suède.
Le budget du projet est estimé à 100 000 € pour la totalité des 5 ans, l’association cherche donc des partenaires pour compléter son budget et mener à bien ce projet !